- MÉTHODE
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Analyser un texte littéraire
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Lire un texte littéraire est un acte complexe qui se fonde sur un va–et–vient entre l'identification de structures, d'éléments formels et l'attribution d'une signification correspondante, à la lumière du sens global du texte.
- Dans une œuvre littéraire, l'écrivain communique sa vision du monde. La réalité qu'il choisit est perçue à travers ses émotions et ses réactions. C'est cet ensemble d'impressions qui confère à l'œuvre son unité et sa cohérence et en détermine l'atmosphère générale. La fonction expressive du langage est une fonction importante dans l'écrit littéraire.
- Le texte littéraire a aussi un pouvoir d'évocation. Tout le contenu du message n'est pas explicitement formulé. Le sens est présent dans une succession de mots, un rythme de phrases, une sonorité. De plus, certaines œuvres portent en elles toute une symbolique.
- L'œuvre littéraire est un produit du travail sur la forme. Le langage y est non seulement un moyen pour communiquer, comme dans le cas des textes fonctionnels, mais une fin. La forme devient sens au même titre que le fond. L'écrivain valorise la forme en inventant des métaphores, en produisant des alliances inusitées de mots, en renouvelant les images, pour mieux découvrir le monde sous un autre jour. En conséquence, la fonction poétique demeure la fonction dominante dans le texte littéraire. L'œuvre littéraire, comme texte culturel, est reconnue par la société non seulement pour des fins didactiques, mais aussi pour des fins esthétiques.
- Le texte littéraire est non univoque. Par sa richesse sous tous les plans, il se prête à de nombreuses interprétations. C'est en ce sens que l'on parle de plus en plus du caractère polysémique du texte littéraire.
- Enfin, l'œuvre littéraire est aussi marquée d'une certaine intemporalité. Bien qu'elle soit le produit et le miroir d'une époque, elle renferme des valeurs universelles qui la sauvent de l'usure du temps. On relit les œuvres littéraires anciennes non uniquement pour leurs qualités esthétiques, mais aussi parce que leurs thèmes n'ont pas vieilli. L'amour, la mort, la religion, la misère humaine, l'angoisse existentielle, les relations interpersonnelles sont des thèmes universels et de tous les temps.
- Elle s’efforce de mettre en évidence le travail effectué par l’écrivain sur la langue (repérage du projet et des procédés d’écriture) pour produire des effets de texte.
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Caractériser le texte
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Genre
- roman
- théâtre
- poésie
- essais et autres textes argumentatifs
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Quel est le type du texte ?
- raconter une histoire (texte narratif)
- établir une description (texte descriptif)
- argumenter, critiquer (texte argumentatif)
- donner des informations (texte explicatif ou référentiel)
- imposer une opinion ou donner des conseils (texte injonctif)
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Registres
- pathétique
- polémique
- comique
- tragique
- lyrique
- épique
- élégiaque
- didactique
- fantastique
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Étudier le texte
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C'est la partie la plus technique puisqu'elle nécessite de connaître des éléments, de les reconnaître puis de proposer des analyses de leur emploi dans le texte (notion d'écart à la norme). Il s'agit d'une activité de dé-composition du texte.
- Dans une œuvre littéraire, l'écrivain communique sa vision du monde. La réalité qu'il choisit est perçue à travers ses émotions et ses réactions. C'est cet ensemble d'impressions qui confère à l'œuvre son unité et sa cohérence et en détermine l'atmosphère générale. La fonction expressive du langage est une fonction importante dans l'écrit littéraire.
- Le texte littéraire a aussi un pouvoir d'évocation. Tout le contenu du message n'est pas explicitement formulé. Le sens est présent dans une succession de mots, un rythme de phrases, une sonorité. De plus, certaines œuvres portent en elles toute une symbolique.
- L'œuvre littéraire est un produit du travail sur la forme. Le langage y est non seulement un moyen pour communiquer, comme dans le cas des textes fonctionnels, mais une fin. La forme devient sens au même titre que le fond. L'écrivain valorise la forme en inventant des métaphores, en produisant des alliances inusitées de mots, en renouvelant les images, pour mieux découvrir le monde sous un autre jour. En conséquence, la fonction poétique demeure la fonction dominante dans le texte littéraire. L'œuvre littéraire, comme texte culturel, est reconnue par la société non seulement pour des fins didactiques, mais aussi pour des fins esthétiques.
- Le texte littéraire est non univoque. Par sa richesse sous tous les plans, il se prête à de nombreuses interprétations. C'est en ce sens que l'on parle de plus en plus du caractère polysémique du texte littéraire.
- Enfin, l'œuvre littéraire est aussi marquée d'une certaine intemporalité. Bien qu'elle soit le produit et le miroir d'une époque, elle renferme des valeurs universelles qui la sauvent de l'usure du temps. On relit les œuvres littéraires anciennes non uniquement pour leurs qualités esthétiques, mais aussi parce que leurs thèmes n'ont pas vieilli. L'amour, la mort, la religion, la misère humaine, l'angoisse existentielle, les relations interpersonnelles sont des thèmes universels et de tous les temps.
- Elle s’efforce de mettre en évidence le travail effectué par l’écrivain sur la langue (repérage du projet et des procédés d’écriture) pour produire des effets de texte.
- Sujet secondaire
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La méthode (LESS)
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Lexique
- niveaux de langage
- familier
- courant
- soutenu
- champs lexicaux
- voir les 4 éléments
- eau
- terre
- air
- feu
- 5 sens
- VOIR
- avec attention : épier, dévisager, reluquer, examiner, guetter, inspecter, observer, regarder, toiser, viser, fixer, espionner, scruter,surveiller
- avec émerveillement :admirer, contempler, dévorer des yeux...
- sans pouvoir détacher les yeux : être fasciné, hypnotisé par... ,
- brutalement : constater, découvrir, remarquer, sauter aux yeux...
- rapidement : jeter un coup d’œil, lorgner, saisir à la dérobée, viser du coin de l’œil….
- ENTENDRE
- Écouter, ouïr, percevoir, tendre l’oreille, venir aux oreilles, auditionner, ausculter, prêter l’oreille...
- Un bruit agréable peut : bercer, caresser, charmer, réjouir...
- Un bruit désagréable peut : agresser, déchirer les tympans...
- SENTIR
- aspirer, flairer, humer, renifler, respirer, empester, empuantir, dégager, fleurer, exhaler, embaumer, parfumer, infecter, répandre, subodorer…
- GOÛTER
- savourer, avaler, déguster, se délecter, se rassasier, dévorer, croquer, boire, ingurgiter, siroter...
- TOUCHER
- avec brutalité : appuyer, cogner, frotter, heurter, saisir...
- avec douceur : caresser, câliner, enlacer, flatter, chatouiller...
- avec insistance : tripoter, palper, pétrir, presser, tâter, frictionner, frotter chatouiller, masser ...
- avec légèreté : effleurer, frôler, égratigner, érafler, écorcher...
- avec hésitation : tâtonner, tâter...
- voir déplacement / immobilité
- haut / bas
- profondeur
- voir les appréciations
- positif / négatif
- qualités / défauts
- étymologie
- polysémie
- synonymes / antonymes
- explicite / implicite
- homonymes
- paronymes
- dénotation / connotations
- thématiques
- de caractérisation
- appréciatives
- culturelles
-
Énonciation
- récit
- narration
- schéma narratif (PROPP)
- état initial
- force transformatrice
- dynamique d'action
- force équilibrante
- état final
- description
- portrait
- paysage
- auteur / narrateur
- personnage(s)
- voir le schéma actanciel qui organise les rapport entre eux
- sujet : le héros de la quête
- objet : "ce qui, celui qui, celle qui" est convoité
- destinateur : "ce qui, celui qui, celle qui " souffre d'un méfait ou d'un manque
- destinataire : quelqu'un pour le réparer ce méfait ou ce manque
- opposant : ce ou celui qui fait obstacle à la quête du sujet
- adjuvant : ce ou celui qui favorise la quête du sujet
- point de vue (ou focalisation)
- interne
- externe
- omniscient
- discours
- discours rapporté
- direct
- indirect
- indirect libre
- explication
- argumentation
- indices d'énonciation
- indicateurs spatiaux
- indicateurs temporels
- indices du jugement et des sentiments
- marques de l'émotion
- marques de jugements
- termes modalisateurs
- emploi des temps verbaux
- présent
- passé
- futur
- valeurs des modes verbaux
- indicatif : expression du réel
- conditionnel : expression de l'hypothèse
- subjonctif : expression du doute, de la possibilité
- impératif :expression d'une volonté
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Syntaxe
- modalités de la phrase
- déclarative / assertive
- interrogative
- impérative (injonctive)
- exclamative
- liens logiques
- addition
- opposition
- cause
- conséquence
- concession
- explication
- ponctuation
- expression de l'aspect
- accompli / non-accompli
- limitatif / non-limitatif
- répétitif / itératif
- figures de la syntaxe
- anacoluthe
- asyndète
- hypallage
- zeugme(a)
- Sujet secondaire
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Style
- Sujet secondaire
- figures de l'analogie
- comparaison
- métaphore
- personnification
- allégorie
- figures de l'insistance
- parallélisme
- anaphore
- énumération
- gradation
- ascendante
- descendante
- figures de l'opposition
- antithèse
- oxymore
- chiasme
- figures de la substitution
- métonymie / synecdoque
- euphémisme
- périphrase
- antiphrase
- figures de l'atténuation / amplification
- hyperbole
- litote
- euphémisme
- Sujet secondaire
- Sujet secondaire
- composition
- vers pairs
- 6 syllabes : hexamètre
- 8 syllabes : octosyllabe
- 10 syllabes : décasyllabe
- 12 syllabes : alexandrin
- vers impairs
- 5 syllabes : pentasyllabe
- 7 syllabes : heptasyllabe
- 9 syllabes : ennéasyllabe
- 11 syllabes : hendécasyllabe
- métrique
- e muet
- diérèse
- synérèse
- emjambement
- rejet
- contre-rejet
- rythmes
- rythmes réguliers
- rythme binaire
- rythme ternaire
- accumulation
- rythmes irréguliers
- progression
- alternance
- pauses / coupes
- césure
- hémistiche
- hiatus
- accents
- période
- strophes
- 2 vers : distique
- 3 vers : tercet
- 4 vers : quatrain
- 5 vers : quintil
- 6 vers : sizain
- sonorités
- qui se font écho à l'intérieur du vers
- répétition de consonnes : allitération
- répétition de voyelles : assonance
- harmonie imitative
- harmonie suggestive
- qui se font écho en fin de vers
- genre
- rime féminine
- rime masculine
- qualité
- rime pauvre
- rime suffisante
- rime riche
- disposition
- rimes suivies ou plates : AA BB
- rimes croisées ou alternées : AB AB
- rimes embrassées : AB BA
- son bref ou long
- son clair ou grave
- Sujet secondaire
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Déterminer UNE problématique d'étude
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Ce n'est pas
- une question qui n’amènerait qu’une définition limitée
- une question qui ne suggérererait qu’une réponse unique et fermée, qui ne fait pas débat
- un catalogue d'arguments allant dans le même sens ou ou inventaire de faits
- une question d'opinion
- La problématique est la présentation d'un problème, sous différents aspects, en mettant en évidence des tensions entre les idées.
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La formulation doit mettre en avant ces tensions
- peut-on dire que ceci entraîne cela ?
- en quoi ceci peut être mis en rapport avec cela ?
- ceci dépend il de cela ?
- ceci peut-il se résumer en cela ?
- en quoi ? dans quelle mesure ? par quels moyens ? comment ? est-il posible de ?
- éviter pourquoi … ?
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Construire un plan de réponse
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Introduction : Elle expose des connaissances littéraire sur l'extraitet pose une question d'interpétation du texte.
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présentation
- du texte auquel appartient le passage
- de l'auteur et de son oeuvre
- du contexte (histoire, courants littéraires, etc.)
- du registre, du genre
- de l'extrait (thème, particularités, etc.)
- annonce de la problématique
- annonce de l'organisation de la réponse
(grands axes du plan)
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Développement : Il déploie les éléments repérés dans l'analyse littérairede manière organisée, généralment du plus simple vers le plus complexe.
- chaque partie aborde 1 aspect, 1 thème ou 1 idée
- chaque partie possède 1 introduction et 1 conclusion
- chaque sous-partie cite précisément le texte(sans se contenter de paraphraseet en utilisant des instruments d'analyse)
- chaque partie se subdivise en plusieurs sous-parties
- les parties s'enchaînent avec des mots de liaison
- des transitions logiques sont faites entre les parties
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Conclusion : Elle permet de faire le point des idées avancées et de terminer son argumentation.
- qui répond globalement aux problèmes soulevés
- en reprenant les idées générales du développement
- en ouvrant ma réponse sur une réflexion plus vaste
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exemple de plan détaillé
- introduction
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1ère partie ou I
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1ère sous-partie ou A
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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2ème sous-partie ou B
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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3ème sous-partie ou C
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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2ème partie ou II
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1ère sous-partie ou A
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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2ème sous-partie ou B
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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3ème sous-partie ou C
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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(3ème partie ou III)
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1ère sous-partie ou A
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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2ème sous-partie ou B
- idée :
- exemple :
- conclusion :
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3ème sous-partie ou C
- idée :
- exemple :
- conclusion :
- conclusion
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Rédiger son travail
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Présentation de la copie
- Faites une marge à gauche sur les feuilles à petits carreaux, Pour les copies à grand carreaux, utilisez la marge telle qu’elle est.
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Pour la ou les questions portant sur le corpus :
- N’amorcez pas une réponse par un oui ou un non. Pensez à introduire et conclure les réponses aux questions qui précèdent le corpus.
- Ne recopiez pas le libellé de la ou des questions
- S’il y a deux questions numérotez vos réponse
- Sautez une ligne entre chaque question (s’il y en a plusieurs) et séparez nettement la partie écriture par une ou deux lignes
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Dans la partie écriture :
- Spécifiez l’exercice choisi (commentaire, dissertation, écriture d’invention).
- Dans la dissertation ou le commentaire, n’annoncez jamais vos grandes parties par des titres. Rédigez des phrases d’introduction ou de transition.
- Sautez une ligne entre l’introduction et la 1re partie du devoir ; entre chaque grande partie du développement ; entre la dernière partie et la conclusion (sauf pour l’écriture d’invention).
- Faites des paragraphes avec des alinéas, même dans les questions, mais ne mettez ni tirets ni astérisques.
- source
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Codes d’écriture
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Les abréviations
- Soulignez le titre des œuvres (écrites ou picturales) ainsi que le nom des journaux
- Placez entre guillemets le titre d’un chapitre, d’un poème, d’un article
- N’utilisez pas d’abréviations (sauf l. pour ligne et v. pour vers)
- Ecrivez les chiffres en lettres (sauf les dates et le numéro des lignes en référence du texte)
- Évitez de couper les mots en fin de ligne. Si c’est indispensable ne coupez qu’entre deux syllabes, et au début du mot seulement (ex : in-dispensable ou indis-pensable).
- Ne commencez pas un mot en fin de page que vous termineriez sur la page suivante.
- Ne placez pas de ponctuation en tout début de ligne (sauf pour ouvrir guillemets ou parenthèses).
- Pour nommer l’auteur, si vous avez un doute, le plus simple est de placer l’initiale de son prénom devant son nom. Ex : J. Genetc. Ne l’appelez jamais par son prénom ni par des initiales.
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A mon propos
- Stéphane FONTAINE
- enseignant de lettres modernes
- lycée le Grand-Chênois (Montbéliard)
- stephane.fontaine@ac-besancon.fr
- Licence Creative Commons 2 - by-nc-sa
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Ce que c'est
- « Lire, c’est construire du sens ». Une lecture méthodique commence donc par une hypothèse de lecture.
L’étude précise doit ensuite confirmer ou infirmer cette première hypothèse de départ.
- La spécificité de la communication littéraire est justement d'engendrer ses propres codes esthétiques et de transmettre ainsi une expérience individuelle, unique.
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Ce que ce n'est pas
- Elle rejette la paraphrase et ne produit pas
une "traduction" du sens du texte.
- Elle ne mime pas passivement le développement linéaire du texte.
- Elle n’attribue pas à l’auteur, a priori une intention,
ce qui exclut des formulations du type : « qu’a voulu dire l’auteur ? ».
- Elle ne suppose pas que le contenu (idées, thèmes) et la forme (style) puissent être dissociés.
- Elle ne s’enferme pas dans des préjugés esthétiques.
- PRESENTATION