1. Chacune de ces étapes est bien différente dans l’animation du groupe et réclame des micro-gestes adaptés.
  2. de la démarche est d’apprendre à l’étudiant ou à l’élève à se confronter à la résistance de l’objet ; de développer la pensée divergente, son imagination créatrice, sa capacité à faire des choix, son autonomie, mais aussi de lui apprendre à supporter le regard de l’autre, et ainsi, de travailler les aspects psychologiques dans la construction de sa personnalité.
  3. L’objectif
  4. L’institution : « des voix et des voies nouvelles »
  5. L’objectif est de permettre aux élèves d’acquérir une expérience artistique et esthétique ; de développer leur sens critique, leur capacité à s’adapter et d’innover. Comme le souligne Jean Piaget en 1969 dans son ouvrage Psychologie et pédagogie
  6. La manipulation
    1. Le moyen privilégié pour l’acquisition de structures de la pensée…
    2. « La manipulation est le moyen privilégié pour l’acquisition de structures de la pensée…
  7. En 1981, dans son essai psychanalytique intitulé le corps de l’œuvre, Didier Anzieu nous décrit les étapes du processus créateur qui pour lui est « une tentative optimiste ou désespérée de réduire l’écart, de rectifier le décalage, de dire ce qui ne peut être communicable »[3]. Les situations qui permettent de réaliser ces objectifs sont complexes dans leur mise en scène.
  8. Il faut en effet toujours partir d’un système de contraintes, où le sujet doit être capable de créer des associations, des combinaisons nouvelles. Ce processus sera d’autant plus créatif que les éléments de la nouvelle combinaison seront plus éloignés.
  9. Nous retiendrons cinq étapes, cinq passages par où l’élève et l’étudiant devraient passer. Le processus est en spirale :
    1. L’exploration,
    2. Le geste de fabrication,
    3. La « nourriture culturelle »,
    4. L’organisation,
    5. La communicabilité.
  10. L'élève :
  11. L’enseignant : « l’enseignant, un inspirateur »
    1. L’enseignant est un stimulateur de l’imaginaire, un agitateur d’idée, l’enjeu politique est de favoriser l’adaptabilité de l’élève.
    2. L’espace d’enseignement se trouve fortement modifié, il faut impérativement réorganiser l’espace, aménager le travail différemment.
    3. Qu’il soit dans un premier temps individuel, avant d’être vécu en groupe. Des étapes sont nécessaires, l’enseignant ne doit pas avoir peur de l’inconnu. Il lui faut savoir gérer l’inattendu, autant de contraintes qui sont bien souvent très éloignées de ses préoccupations. La plus grosse difficulté réside dans le fait que l’enseignant ne peut prévoir d’avance ce qui sera produit.
    4. L’animateur ne doit pas être omniprésent et savoir se retirer pour laisser libre cours à l’imagination de ses élèves ou étudiants. Trouver le bon dosage, être stimulant, mais sans jamais se substituer.
  12. L’exploration : part toujours d’un « inducteur », le déclencheur d’activité. De lui va dépendre la qualité d’implication du sujet, de sa résistance
  13. Comme le souligne Michel Fustier, dans son ouvrage Pratique de la créativité : « Il faut libérer l’esprit de l’objet tel qu’il existe, en le maltraitant de toutes les façons »
  14. La communicabilité :
    1. dans cette dernière étape du processus créateur, la production, l’objet est de donner à voir, de donner à entendre la réalisation individuelle ou collective.
    2. Chacun doit pouvoir se dépasser pour l’exécution d’une œuvre collective. Il n’y a pas de projet sans production.
    3. L’enseignant reste le seul garant de l’authenticité des productions, du respect de chacun, autant de compétences professionnelles qui passent par des gestes professionnels précis.
  15. Conclusion
    1. Cette expérience artistique, préparée et animée par le professeur, vécue dans une émotion collective, peut à cet instant faire jaillir une étincelle. L’enjeu est qu’elle puisse se diffracter en milliers d’éclats, établir des connections qui s’organiseront en réseaux pour que les élèves développent leur intelligence culturelle, créatrice et artistique